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Description
Les activités agricoles dans la zone autour de la ville de Lomé sont caractérisées par l’abandon des pratiques de rotation des cultures et de jachère. Cet abandon résulte de la pression foncière, provoquée elle-même par l’explosion démographique sans cesse croissante, l’accès difficile au crédit agricole, un appui accompagnement des producteurs insuffisant, des pratiques agricoles inadaptées dégradantes de l’environnement telles que les techniques de production rudimentaires, le brûlage des résidus biodégradables, la monoculture et la faible valorisation du fumier. À cela s’ajoute l’insécurité foncière (insuffisance des terres agricoles et appauvrissement des sols), la non maîtrise de l’eau, l’insuffisance organisationnelle des agriculteurs, l’analphabétisme et le faible écoulement des produits.
Ces principales contraintes sont aggravées par la récurrence des aléas climatiques qui se manifestent par de fréquentes inondations qui tendent à se normaliser depuis 2007, une mauvaise répartition et l’irrégularité des pluies avec des poches de sécheresse prolongées et sévères, le desséchement des sols, une forte érosion éolienne et hydrique, entrainant une perte continue de la fertilité des sols, plaçant les populations de la zone dans une situation de dépendance continue aux engrais minéraux et de baisse des rendements.
Dans de telles circonstances, les revenus des ménages agricoles sont insuffisants et ne leur permettent ni de vivre de cette activité, ni d’investir dans la production. La conséquence : une faible productivité agricole et l’insécurité alimentaire pour les agriculteurs. L’évaluation de la sécurité alimentaire en 2011 a révélé que près de la moitié des ménages togolais (49,5%) sont en situation d’insécurité alimentaire contre environ 33,33% en 2006. L’insécurité alimentaire est plus marquée en milieu rural, touchant 50,3% des ménages contre 48,5% en milieu urbain. La répartition des ménages ayant des difficultés à subvenir aux besoins alimentaires par région est de 63,4% pour la région maritime contre une moyenne de 49,5% pour tout le pays. La région maritime reste donc de loin la région la plus en difficulté alimentaire. Les populations rurales sont plus vulnérables et plus exposées. Cette situation de l’insécurité alimentaire est étroitement liée à l’état de la pauvreté et à la dégradation générale de moyens de subsistance dans la zone.
Pour relever le défi de l’insécurité alimentaire et assurer un revenu substantiel au petit producteur, il s’avère nécessaire de renforcer la résilience de ces populations pauvres, ce qui implique d’améliorer leur capacité à surmonter les aléas devenus structurels et de prévenir leur impact, en particulier sur la sécurité alimentaire et nutritionnelle. Cette action va permettre de consolider les acquis de la phase précédente en favorisant une transition agro-écologique des exploitations familiales pour permettre une augmentation de la production agricole tout en préservant les bases productives, via
- la lutte contre les phénomènes de dégradation des sols et de baisse des rendements et des revenus
- la diffusion de pratiques agro-écologiques adaptées et validées par les producteurs par exemple par les champs-écoles
- la facilitation de l’accès aux services financiers des groupes cibles
Par ailleurs l’action favorisera l’approvisionnement des villes de la région en produits vivriers sains et floricoles à travers une amélioration du système de commercialisation des produits agricoles, et rendre plus performantes les organisations de producteurs agricoles. Elle va également permettre de renforcer l’aspect institutionnel et organisationnel de Salut.
L’ASTM travaille avec SALUT depuis 2005. C’était un projet de deux ans développé suite à une visite au Togo et de SALUT des jeunes membres et bénévoles de l’ASTM en 2004. Un article dans le Brennpunkt Drëtt Welt 231 revient sur le voyage en 2004.