Info
Description
Le canton de Kouma est situé dans la Région des Plateaux au sud-ouest de la République du Togo en Afrique de l’ouest. Il est composé de 10 villages avec une population de 15.000 habitants.
L’agriculture est la principale activité économique de la région et se fait manuellement avec les outils rudimentaires tels que coupe-coupe, houe, daba. Les principales spéculations développées sont le café, le cacao (culture d’exportation), les céréales (maïs et riz), les tubercules (manioc, taro et igname), les légumineuses (niébé et arachide), les cultures maraîchères (chou, haricot vert, aubergine, piment vert) et les fruits (banane, ananas, avocat, orange).
L’élevage est une activité secondaire des villageois. Il porte essentiellement sur les volailles, les petits ruminants (ovins et caprins) et, dans une moindre mesure, les porcins. C’est un élevage traditionnel, confronté à de nombreuses difficultés : animaux en divagation, peu d’apport en compléments alimentaires et la quasi-inexistence d’interventions sanitaires, etc. L’agriculture et l’élevage constituent les principales sources de revenus des communautés villageoises à Kouma.
Les populations sont confrontées au manque de cohésion sociale grandissant qui entraîne une dégradation des rapports humains et de ce fait un manque d’implication dans les actions communautaires à l’égard des problèmes environnementaux. Ceci a encore comme conséquence le rejet des autorités locales. Or, cette situation impacte largement leurs conditions économique et sociale, et donc leurs conditions et cadres de vie. Cet état de choses est essentiellement dû plus concrètement à :
- l’inorganisation des communautés villageoises pour leur autopromotion
- la dégradation et à la destruction des ressources naturelles et la faible productivité agricole
- l’inorganisation des villages en tant qu’entités.
En fait, il n’existe pratiquement pas d’organisations ou de regroupement des paysans et les travaux communautaires ne sont plus d’actualité. Les quelques-uns qui existent sont non opérationnels. En outre, les structures de l’Etat qui doivent accompagner ces paysans dans leurs activités sont aussi inexistantes dans le milieu. Les villageois sont laissés à eux même sans aucun appui-accompagnement technique, matériel et financier.
CADR et ASTM travaillent ensemble depuis 2013 et les résultats sont encourageants, notamment la reconnaissance de 9 sur 10 comités villageois par les autorités publiques. Cinq initiatives communautaires génèrent des revenus dont par exemple les paniers bios, la transition d’une quinzaine de groupement en coopératives agricoles a pu être facilitée, et il y a eu un renforcement des compétences au niveau des pratiques agro-écologiques.
Notre partenaire a constaté que la faiblesse d’implication des femmes aux programmes influe sur les projets et nous avons donc intégrés les femmes par le biais de l’initiative « mères vertes ».