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Description
Le Burkina Faso, un des pays les plus pauvres du monde, est situé au coeur du Sahel et souffre de climats extrêmes et variables. Il figure parmi les pays les plus vulnérables face au changement climatique et ses effets parfois catastrophiques. Celui-ci épuise non seulement les sols, mais aussi les populations, notamment les plus vulnérables tels que les femmes chargées de nourrir leur famille. Elles voient leurs moyens de subsistance en danger aggravant ainsi le risque de la faim.
Au Burkina Faso, 80 % de la population vit de l’agriculture et de l’élevage. Alors que d’autres organisations partenaires de l’ASTM au Burkina Faso promeuvent l’agro-écologie pour restaurer la fertilité des sols, le CTPA concentre tous ses efforts sur les femmes pour contribuer à leur autonomisation économique. Pour y arriver, notre organisation partenaire travaille avec des groupements de femmes qui transforment les produits agricoles et les vendent sur le marché local, créant ainsi une source de revenu. Nous travaillons ensemble dans le domaine du renforcement des femmes depuis 2015.
Les dernières années beaucoup d’efforts ont été investis dans la production du ‘Faso Attiéké’, un aliment fermenté très énergétique à base de manioc, avec une teneur appréciable en minéraux. Pourquoi le manioc ? Le manioc fournit l’alimentation de base à environ 800 millions de personnes à travers le monde. Avec la possibilité de transformation en plus de 40 mets, il constitue une voie sérieuse au niveau de la sécurité alimentaire au Burkina Faso, longtemps négligé. Il contribue également à l’économie verte, car la culture du manioc se fait facilement sur les sols peu fertiles, et peut se faire en association avec d’autres cultures. De plus, il ne nécessite pas d’engrais chimiques.
Notre partenaire est situé à Ouagadougou, mais collabore étroitement avec d’autres groupements basés dans la région du Centre-ouest dont le groupement des femmes à Kyon. L’un est un groupement de producteurs et l’autre est un groupement de femmes qui transforme le manioc en pâte. Dans sa recherche de valorisation des produits agricoles, le CTPA s’est concentré sur la transformation du manioc, en particulier du manioc local, en attiéké. Il a démarré son activité sur fonds propres. Depuis, le chiffre d’affaires et le résultat net ont connu une évolution positive.
L’histoire du CTPA commence en 2011 avec Florence Bassono/Kabore, coordinatrice actuelle du CTPA. Elle avait décidé à l’époque de s’auto-employer et d’employer des femmes de son quartier.
Aujourd’hui le CTPA Wendkunni est une coopérative. Grâce au soutien de l’ASTM et d’autres organisations nous avons pu améliorer nos conditions de travail et la qualité de nos produits. Alors qu’en 2013 nous produisions 64.224 kg d’attiéké, nous en avons produit 305 tonnes en 2017, déclare Florence Bassono/Kabore.
Magazine Décembre2018-5