#TaxJustice for Women’s rights : impact de l’évasion fiscale des grandes entreprises sur les droits des femmes dans les pays en développement
A l’occasion de la Journée de la femme et dans le cadre de la campagne mondiale Tax Justice for Women’s rights, ASTM souhaite attirer l’attention sur l’impact négatif de l’évasion fiscale des grandes entreprises sur les droits des femmes dans les pays en développement.
D’après Oxfam, chaque année les pays en développement perdent plus 125 milliards de dollars de recettes du seul fait de l’évasion fiscale des entreprises extractives. Ainsi, les recettes fiscales représentent entre 10 et 20% du PIB des pays en développement contre 30 à 40% dans les pays de l’OCDE selon une étude du Parlement européen.
Or, cette perte de recettes aurait pu être utilisée pour fournir des services publics – comme l’eau potable, l’éducation gratuite, les écoles maternelles et des soins de santé sexuelle et reproductive adéquats – qui sont essentiels pour garantir les droits des femmes.
Dans un contexte international marqué par une concurrence fiscale importante visant à attirer les investissements des entreprises, il devient de plus en plus difficile de financer les dépenses publiques par l’impôt. En effet, les lois et les pratiques actuelles permettent aux sociétés transnationales d’échapper à payer leur juste part d’impôt. Cela prive les États d’une source essentielle de financement pour des services publics qui permettraient de réaliser les droits des femmes et l’égalité entre les sexes.
Ce manque à gagner touche en premier les femmes les plus vulnérables – celles vivant dans la pauvreté. Par exemple, selon l’Organisation mondiale de santé, 830 femmes meurent chaque jour de causes évitables liées à la grossesse. Dans 99% des cas, ces décès ont lieu dans des pays en développement, où les femmes n’ont pas accès à des services et soins de santé adéquats.
La justice fiscale joue un rôle important dans la réalisation des droits des femmes et il est nécessaire de mettre fin aux pratiques d’évasion fiscale des grandes entreprises. Ainsi, les recettes supplémentaires pourraient être utilisées pour améliorer les services publics qui contribuent à réduire la violence à l’égard des femmes et des filles, à assurer un accès universel aux soins de santé publics, à assurer un plus grand nombre de filles et à soutenir l’égalité économique des femmes.
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