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Description
Au Guatemala, 4% des propriétaires terriens concentrent quelques 80% des terres agricoles du pays, ce qui met le monde rural – et, par conséquent, la sécurité alimentaire – en grand danger. À cela s’ajoute le démantèlement des institutions publiques agricoles, la surexploitation des ressources naturelles, les intempéries et la hausse des prix des denrées alimentaires. L’accompagnement des communautés dans la défense et la protection de leur territoire est ainsi devenu un besoin stratégique et prioritaire, car il ne s’agit pas seulement des droits de propriété de la terre, mais aussi du contrôle et enfin de la gestion des ressources naturelles convoitées. Le manque de reconnaissance et de protection effective des droits des peuples indigènes – ainsi comme de leurs terres et culture -, constituent des éléments additionnels dans cette problématique. En outre, il y a un besoin croissant de protection légale face à la criminalisation et le harcèlement dont les dirigeants communautaires font l’objet.
Le partenariat entre l’ASTM et le CUC a débuté en 2003. Depuis, l’ASTM soutient le CUC dans son travail d’appui juridique aux communautés indigènes et paysannes, souvent limités dans la revendication de leurs droits pour des raisons culturelles, linguistiques ou sociales, dans les départements de Alta Verapaz, Baja Berapaz, Huehuetenango, El Quiché, Escuintla, Soloá et Izabal. Concrètement, il s’agit d’élargir l’accès à la terre et de protéger de la criminalisation les communautés autochtones et paysannes liées au CUC. La défense des droits humains s’impose comme une demande centrale du mouvement des paysans.
Fondé en 1978, le CUC (Comité de Unidad Campesina) est une organisation paysanne qui s’engage pour le développement rural intégral et la création de conditions pour un accès égalitaire entre femmes et hommes. Ses actions s’inscrivent dans la lutte pour des réformes structurelles socio-économiques et politiques qui s’avèrent nécessaires à la construction d’une société basée sur une démocatie participative et la justice sociale. À cet effet, il promeut et renforce l’organisation des communautés paysannes dans 13 départements au Guatemala. L’organisation CUC est formée par les communautés paysannes et indigènes auxquelles le travail est dirigé. L’identification des problèmes et des besoins est le résultat de consultations et d’enquêtes faites auprès des communautés. La transmission d’information et le suivi des activités sont effectués de manière horizontale et participative.