03
Juin
Changements violents pour les Bunong au Cambodge depuis que la SocFin des Caoutchoucs (Soc n) plante des hévéas sur leurs terres ancestrales
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Sur les hautes terres du Cambodge, les Bunong sont confrontés à des changements violents depuis que la Société Financière des Caoutchoucs (Soc n), domiciliée au Luxembourg, plante des hévéas sur leurs terres ancestrales avec la bénédiction du gouvernement cambodgien qui lui a attribué une concession économique. Les membres de cette minorité ethnique autochtone apprennent à s’organiser pour se défendre. Ils ont obtenu la création d’un comité de résolution des con its, un modèle unique au Cambodge. Brennpunkt fait le point sur l’état des négociations. Entretien avec Neth Prak (NP), représentant des Bunong du Cambodge dans l’Alliance Internationale des riverains des plantations Soc n/Bolloré.BP3W: Brennpunkt vous a rencontré juste avant votre réunion avec Vincent Bolloré en France en octobre 2014. Vous y portiez les revendications des Bunong au côté de représentants de plusieurs communautés africaines en con it elles aussi avec Soc n. Quelles étaient vos demandes communes ?
NP: Vous savez, depuis que Soc n est arrivée sur nos terres, la compagnie parle du développement qu’elle apporte. A chaque fois qu’il y a des problèmes, les mêmes arguments reviennent : Soc n apporte le développement, du travail, des infrastructures… Les représentants de l’entreprise disent que nous en tire- rons des béné ces et une vie meilleure. Or la perte de nos terres est une blessure profonde. Soc n ne nous donne pas de meilleures conditions de vie et ne se préoccupe pas de nos priorités. Nos demandes étaient et restent les mêmes.
A commencer par un réel dialogue avec la compagnie. Nous ne sommes pas contre le développement mais nous voulons résoudre les problèmes de terre, de travail, d’impact environnemental et nous demandons une compensation sociale et économique pour tout ce que nous avons perdu. Et nous cherchons à y parvenir par le dialogue.
Lire l’article complet publié dans le Brennpunkt 293
A commencer par un réel dialogue avec la compagnie. Nous ne sommes pas contre le développement mais nous voulons résoudre les problèmes de terre, de travail, d’impact environnemental et nous demandons une compensation sociale et économique pour tout ce que nous avons perdu. Et nous cherchons à y parvenir par le dialogue.
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