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Description
Le projet soutenu par l’ASTM est réalisé dans le département de La Paz, dans les communautés de la zone appelée Costa del Sol, un des plus grands complexes touristiques du pays comptant plus de 15 km de plages. Le long de ces 15 km de plage se trouvent des luxueuses maisons de vacances. En face : 17 communautés appauvries installées désormais de manière illégale dans des terrains soit privés soit publics. Depuis les années 1970, la zone a vécu une progressive privatisation de facto car le privé a cherché à augmenter sans cesse la superficie profitant au tourisme. Pour cela, les nouveaux propriétaires n’ont pas hésité à utiliser des stratégies frôlant les limites juridiques voire clairement illégales, comme le déplacement unilatéral des démarcations. Cette situation résulte en deux pratiques interdites par la loi: la fermeture des accès au bord marin et la pollution des eaux. Pour les populations locales, les impacts ont été néfastes car en étant empêchées d’accéder à la côte, elles ont perdu leur moyen primaire de subsistance: la pêche. Leur système économique ainsi que les dynamiques culturelles et sociales qui en résultent ont été freinées et les conditions de vie ont été fortement dégradées.
L’objectif global du projet est de contribuer à la transformation et à la résolution pacifique des conflits relatifs au régime foncier et l’utilisation de la terre au Salvador, à partir d’une approche basée sur les droits et mettant en oeuvre les principes de la justice restauratrice. Puisque les impacts de la fermeture des accès au bord marin sont d’autant plus importants pour les femmes qui s’occupent prioritairement de la vente des produits dérivées de la pêche, elles seront ciblées de manière préférentielle par l’action proposée.